Co-création avec la Compagnie l’Argile, libre interprétation de l’Oiseau bleu de M.Maeterlinck.
Résidence du 9 au 15 octobre 2017 à La Déviation, L’Estaque.
Avec: Emma Gustafsson.
Mise en scène: Eric Schlaeflin.
Scénographie: Barbara F., Eric Schlaeflin.
Création plastique: Barbara F.
Assistante: Trista Ma.
C’est une scène cruciale du texte de Maeterlinck, assez violente, où l’enfant se retrouve seul face aux forces de la nature, jugé en tant qu’humain.
Empli d’effroi face à la nature, et à sa nature, qui le dépassent.
Ce qu’il en ressort pour moi sont les notions d’innocence, de sauvage, la question du positionnement, l’envahissement, où se situe l’angoisse ?
J’ai travaillé sur le sentiment de l’humain dans la forêt profonde, sa solitude, mais il est avant tout question de sensations et d’ambivalence. Celle de sa propre animalité, l’effroi qui en découle et l’éblouissement de faire partie d’un tout, le mouvement d’envahissement, lent comme une caresse et inexorable, l’ambivalence de reconnaître en soi le sauvage : est-ce une menace, est-ce une volupté ?
Dans mon expérience personnelle la forêt est liée à une forte sensualité, ressentir les flux de la nature dans la chair, tendre à s’y confondre.
Ce travail participe à une recherche plastique plus large, à travers des formes qui m’obsèdent : cheveux, racines, branches, algues, rivières.. les flux et les réseaux, ce qui circule.