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La thématique qui sous-tend mon travail est la métamorphose. Les cycles du vivant, les passages, la réalité du corps, les dimensions possibles de l’humain, la monstruosité, la chair.

La vérité de l’humain.

L’intime monstruosité qui est richesse.

C’est une recherche dans les profondeurs viscérales du vivant.

Il en sort des formes souvent hybrides, intermédiaires, en transformation. Empreintes d’une dimension presque animiste.

Chaque recherche plastique est une tentative d’incarnation.

Par un travail intuitif et ancré dans la matière, j’explore à chaque fois un mystère.

Chaque pièce appelle sa propre technique, ses propres matériaux. C’est un dialogue silencieux entre elle et moi.

Il s’agit de s’abandonner à l’expérience de cette rencontre, à l’émotion de la matière et du geste. Plonger dans la sensation profonde de l’être sensible. Malaxer quelque chose d’inconnu. Eprouver.

Persévérer dans l’exigence, et dans la durée. La temporalité est un facteur important : la réalisation de mes pièces est très longue, c’est s’engager entièrement sur un chemin subtil et accepter de s’y perdre ; il faut de l’endurance. C’est une nudité.

La matière qu’il  faut travailler est une matière physique (ayant une réalité et des paramètres plastiques), et une matière métaphysique, poétique, onirique. C’est bien ainsi que nous, êtres vivants, sommes constitués.